Mais non, il n'y a pas coup de pub puisque c'est l'ami Guillon qui vous le dit... Il vous dit même qu'il gagnait moins à faire le con à la radio qu'à trimer comme une bête sur scène... C'est à vous dégoûter de faire de la radio... Je n'ose imaginer le triste sort de ceux qui ne font que de la radio, doivent ils hésiter entre le statut de classe laborieuse et celui de crève-la-dalle ? Non, franchement, avouez qu’il aurait plus manqué qu'il soit d’avantage payé à faire 5 minutes d'antenne qu'à passer deux heures sur scène... A sa place, j'aurais fait ça bénévolement... Surtout vu comment ça s'est terminé... Virer un salarié, c'est facile, mais se débarrasser d'un bénévole, c'est plus dur...
Imaginez le tollé, Stéphane Guillon, bénévole sur France Inter, connu et reconnu pour son impertinence et à qui on demande de se taire, il passe pour un martyr... Allez dire aux gens après de faire du bénévolat... Là, il passe pour une victime du pouvoir, et encore, juste victime de pantins... Val et Hess... C'est vous dire... Si encore le ministre de la culture Frédéric Mitterrand, s'en était mêlé... Même pas... Ça s'est passé entre Val, Hess, Porte et Guillon, entre hommes, par plis recommandés... Bien sûr !
C'est à vous dégoûter de faire de la radio, ça... Desproges, lui, l'avait compris, à 44 ans, l'homme de l'onde prit la planche avec le succès qu'on lui connut. Ah mon cher Pierre, si seulement je vous avais connu plus tôt, je vous aurais d'avantage apprécié... Mais hélas, le virus de la scène ne le guérit point et ce fut entre quatre planches qu'il finit... C'est à vous dégoûter de monter sur scène...
Non, vraiment, il n'y a qu'un seul coup de pub qui marche vraiment bien... la mort... Et quand on voit à quel point on peut vous détester de votre vivant et vous aimer de votre mort, c'est à vous dégoûter de tout, de vivre comme de mourir...
Nicolas Lechner
Septembre 2010
Note : Ce billet d’humeur fait référence au renvoi de Stéphane Guillon et de Didier Porte de France Inter intervenu le 23 juin 2010.
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